Claudette Oriol-Boyer commente ainsi son schéma :
« La spirale désigne un enchaînement d’opérations
effectué par l’écrivain lorsqu’il tente de produire un texte. Chaque cadran
représente un type d’opération : il y a globalement, une succession
obligée mais il n’y a pas linéarité des enchaînements car :
certaines phases peuvent être
sautées, tandis que d’autres peuvent comporter, en leur sein, en microséquence, telle ou telle autre (par exemple, au moment
même où l’on se relit, on peut, en quelques secondes se référer à un livre et
changer un mot, tout en se maintenant principalement dans une activité de
relecture) ;
toute phase peut avorter et ne pas
amener la suivante (c’est l’échec, le découragement, l’acceptation d’un
comportement velléitaire)
Segment (0 - 1) : parcours de lecture toujours déjà
effectué qui permet l’émergence d’un projet d’écriture ;
Segment (1 - 2) : constitution d’un programme
d’écriture (il s’établit à la suite de plusieurs travaux scripturaux
préparatoires : listes de mots, copies de citations, schémas de
compositions, morceaux de phrases etc.). Cette phase comprend des activités de
planification ;
Segment (2 - 3) : travail de rédaction qui permet la
venue d’un premier texte, ou travail de réécriture qui permet une nouvelle
version ;
Segment (3 - 4) : temps de relecture, établissement
d’un diagnostic, élaboration de stratégies de remédiation
et, en particulier, convocation d’autres textes dont la (re)lecture pourrait
aider à poursuivre ou améliorer la première version.
De versions en versions le parcours se reproduit jusqu’à ce que
la différence entre deux versions soit tellement minime que l’on arrive à
parcourir non plus une spirale mais un cercle ».