La spirale d’écriture/lecture/réécriture[1]

 

 

 

 

 

Claudette Oriol-Boyer commente ainsi son schéma :

 

« La spirale désigne un enchaînement d’opérations effectué par l’écrivain lorsqu’il tente de produire un texte. Chaque cadran représente un type d’opération : il y a globalement, une succession obligée mais il n’y a pas linéarité des enchaînements car :

 

certaines phases peuvent être sautées, tandis que d’autres peuvent comporter, en leur sein, en microséquence, telle ou telle autre (par exemple, au moment même où l’on se relit, on peut, en quelques secondes se référer à un livre et changer un mot, tout en se maintenant principalement dans une activité de relecture) ;

toute phase peut avorter et ne pas amener la suivante (c’est l’échec, le découragement, l’acceptation d’un comportement velléitaire)

 

 

Segment (0 - 1) : parcours de lecture toujours déjà effectué qui permet l’émergence d’un projet d’écriture ;

 

Segment (1 - 2) : constitution d’un programme d’écriture (il s’établit à la suite de plusieurs travaux scripturaux préparatoires : listes de mots, copies de citations, schémas de compositions, morceaux de phrases etc.). Cette phase comprend des activités de planification ;

 

Segment (2 - 3) : travail de rédaction qui permet la venue d’un premier texte, ou travail de réécriture qui permet une nouvelle version ;

 

Segment (3 - 4) : temps de relecture, établissement d’un diagnostic, élaboration de stratégies de remédiation et, en particulier, convocation d’autres textes dont la (re)lecture pourrait aider à poursuivre ou améliorer la première version.

 

De versions en versions le parcours se reproduit jusqu’à ce que la différence entre deux versions soit tellement minime que l’on arrive à parcourir non plus une spirale mais un cercle ».

 

 



[1] D’après ORIOL-BOYER C., DRIOL M., ORIOL J.-C., SAMY T., « Hypertexte et didactique de la production textuelle en français », EPI n° 89, mars 1998, p. 75-94, 1998.